jeudi 19 juillet 2007

Les mots escaliers en spirale

Faire le ménage de votre ordi peut parfois occasionner de belles surprises. Pas toujours, mais dans mon cas, ce fut positif ^^. Des trouvailles. De vieux textes que j'avais complètement oubliés! Écrits par l'entremise d'exercices proposés dans le livre Comme un livre ouvert, de Denise Neveu. (Excellent livre, en passant.)

J'ai pensé que ça serait amusant de vous en partager un.
D'ailleurs, si le coeur vous en dit, je vous invite à pratiquer le même exercice. Des révélations insoupçonnées pourraient éclore...

Voici l'exercice proposé :

Choisissez un mot de cette citation et, par associations spontanées, inscrivez ici une quinzaine de mots en spirale. Souvenez-vous qu’en écriture le plus involontaire possible, la rapidité est capitale.

Mots choisis : Comment exprimer?

Torture, affront, trahison, risque, douleur, pendaison, difficile, frayeur, noirceur, seul, solitude, souvenirs pénibles, résistance, peur, mémoire cachée, rébellion, docilité précaire.

Laissez-vous attirer par un mot de la liste que vous venez de dresser et utilisez-le comme clé pour ouvrir la porte de votre plus lointain souvenir d’écriture.

Mots choisis : Souvenirs pénibles

En 9e secondaire, je lisais beaucoup, du moins c’est ce que je laissais sous-entendre. En réalité, je ne lisais pas autant que je le prétendais, mais ça, c’est une autre histoire.

J’étais passionnée par la lecture des romans du Club des cinq, aventure, péril, liberté, amitié et danger étaient au rendez-vous. Bref, je m’évadais, me grisant d’aventures imaginaires, et cela, dans le confort douillet de ma chambre. Un passe-temps de solitaire, qui dérangeait un peu mes amis (ies). Ils relevaient souvent la remarque à ce sujet, et j’en étais fière. À vrai dire, j’avais le sentiment, légitime, de faire quelque chose qui me différenciait des autres. Qui me démarquait. Je ressentais, avec délice, les premiers sentiments reliés à la marginalité. Évidemment, la lecture de ces bouquins me transmettait le goût d’écrire. Et pas à peu près. Je brûlais d’envie d’écrire moi aussi! D’un naturel rêveur, je me suis mise à imaginer des scènes dans ma tête, tandis qu’une résolution naissait dans mon cœur: plus tard, je deviendrais écrivaine.

Mon prof de français ayant eu vent de mon intention, me demanda de rédiger une activité de plein air que nous avions eu avec l’école. Surprise, j’ai accepté avec joie. Toutefois, j’ai éprouvé quelques difficultés à la composer. Somme toute, je lui ai remis un texte qui me semblait satisfaisant. J’avais hâte de voir ma composition imprimée dans le journal de l’école! À ma grande déception, il n’a jamais été publié. Oh, il y a bien eu un résumé de l’activité en question, mais ce n’était pas le mien. C’était celui d’un autre. Échec cuisant… Frustration. Trahison. Pour moi, le message était clair : je n’avais pas le talent requis pour devenir écrivaine, inutile de perdre son temps avec des rêves futiles. Inaccessibles. Dès lors, j’ai laissé tomber mon rêve d’enfance. J’ai cessé de considérer ce rêve comme une réalité que je pouvais réaliser.

Mais, à mon insu, le rêve est resté là, au creux de moi, ne me quittant jamais…

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La lecture est la nourriture de l'âme.

La lecture est la nourriture de l'âme.
Un bon livre, une brise fraîche, une histoire exaltante pour nous tenir compagnie, quoi de mieux pour s'évader.