mardi 17 juillet 2007

Sortir des sentiers battus

Je vous confie mes dernières pensées secrètes d'un projet passionnant.
Un projet qui m'habite depuis deux ans.
Que j'aimerais, un jour, réaliser...


Côté production, je projetais d'écrire un drame psychologique. Un genre littéraire entièrement différent. J'avais envie de sortir des sentiers battus, d'écrire autre chose que du fantastique ; même si cette thématique me tient à coeur. J'avais envie d'explorer, d'aller parcourir les sentiers de la maladie mentale, une avenue peu fréquentée, mal connus, et dont les méandres sont aussi insoupçonnés que complexes.

Finalement, j'ai dû remettre ce projet à plus tard.

C'était le fruit d'une rencontre avec une formatrice, sur les lieux d'un emploi temporaire. À l'époque, je travaillais de nuit. Ouf! Pas facile le travail de nuit : ça demande toute une discipline! Je me suis retrouvée, des dizaines de fois, à cogner des clous à 4hr du matin, et me demander, consternée, comment je ferais pour me rendre, les yeux ouverts, jusqu'à midi. Heure à laquelle mon quart de travail se terminait. Hich!

Bref, durant cette période j'ai rencontré France, une femme extraordinaire, dévouée. On ne peut trouver meilleure formatrice : patiente, dotée d'un sens de l'humour contagieux, je me sentais entre bonnes mains. Elle m'a confié comment sa vision de la vie avait été transformée par la maladie de sa fille. J'en avais le souffle coupé... Nous qui nous plaignions de nos p'tits bobos, on ne sait pas la chance qu'on a d'être en bonne santé... Mère d'une jeune fille atteinte d'une maladie qui affecte le fonctionnement de son cerveau, France n'a jamais abandonné, envisageant tous les possibles qui conduisent à une vie normale. Son témoignage m'a littéralement envoûtée.

Il fallait que j'écrive son histoire! Elle m'a accordé son approbation pour que je puisse interroger sa fille sur sa maladie. J'anticipais cette rencontre avec fébrilité. J'avais même commencé à entrevoir le plan du roman, quel itinéraire lui donner. Mais, pour ce faire, je devais rencontrer la jeune fille, en apprendre un peu plus sur elle, sur ces émotions, son vécu...

Et puis, un jour, j'ai quitté cette compagnie pour reprendre mon ancien emploi à la pharmacie. Depuis, je n'ai pas eu de nouvelle. Parfois, je pense que j'ai passé à côté d'une occasion unique : écrire une belle histoire de dévouement et de courage. N'empêche, cette histoire ne me quitte pas.

Vous est-il déjà arrivé de renoncer à un projet, ou à tout le moins, le mettre sur la glace?

Amicalement,
Anne J.

Je vous laisse sur une note joyeuse, histoire de vous montrer le genre d'humour qui me fait craquer.


4 commentaires:

Jean Béland a dit…

Allo Anne!

C'est la première fois que je participe à un blogue. Il faut croire que je t'attendsis.

Très intéressant, ton blogue!

Jean

Anne Jutras a dit…

Salut Jean,

Bienvenue sur ce blogue! Il y a toujours une première fois. Heureuse de t'avoir initié ;-)

Visite aussi souvent que ça te plaît!
Anne

Guillaume Voisine a dit…

Je connais ça. Parfois, certaines personnes, ou même seulement certains mots, semblent faire jaillir des étincelles littéraires, à l'intérieur...

Mais tout n'est pas perdu, tu sais. Il est en toi, ce roman, à attendre d'être écrit, pas dans le témoignage (aussi touchant puisse-t-il être) d'une petite fille... :)

Anne Jutras a dit…

Voilà une belle piste à explorer! Merci Guillaume!

La lecture est la nourriture de l'âme.

La lecture est la nourriture de l'âme.
Un bon livre, une brise fraîche, une histoire exaltante pour nous tenir compagnie, quoi de mieux pour s'évader.