Mon lieu secret...

Lorsque je désire retrouver la quiétude, je pratique la visualisation créatrice. L’utilisation d’images symboliques m’aide à rétablir l’équilibre et à apaiser le tapage intérieur. Cette méthode est aussi utile pour peaufiner certains personnages, dialoguer avec eux et même explorer des univers inventés de toutes pièces. L’imagination est sans limites!

Quand le besoin se fait sentir, je m’installe confortablement dans un fauteuil, ferme les yeux, prends de longues respirations et, doucement, je me déconnecte de la réalité. Lorsque mon corps est complètement détendu, je plonge dans un endroit ressourçant.

J’en ressors toujours avec une grande paix intérieure. Revigorée.

Je vous partage l’une de mes visions…

Dans ma tête, j’entends une vraie cacophonie. Mes pensées se bousculent, folles et confuses. Symboliquement, je vais fermer hermétiquement ce vacarme. Pour ce faire, j’imagine la provenance du chahut. Devant moi se dresse un puits, où gémit un tourbillon tapageur. Deux gardiens s’avancent et y déposent un toit de verre. Ainsi scellé, les bruits se taisent et le silence reprend ses droits. Délice intérieur.

Le monde autour de moi se dévoile.

Le soleil chevauche l’horizon.

Du regard, je suis son mouvement.

Les premières lueurs du jour honorent ma présence.

Je me recueille afin de savourer cette beauté. Cette chaleur.

Puis, le murmure d’une rivière attire mon attention. Elle serpente sur une prairie verdoyante. Les rayons du soleil s’y miroitent, telles des paillettes d’or en effervescence. Je distingue une île. L’île de Farr. Muée par ma volonté, je vole et atterri au pied d’un temple japonais. Majestueux, le bâtiment dégage la quiétude des monastères zen. Je franchis le seuil, avance vers un Samouraï qui me tend un coussin sur lequel repose un coffre serti de pierres précieuses.

À l’intérieur… une plume.

Je la saisi et je me mets à écrire dans un grimoire sculpté d’un œil de dragon. Je suis heureuse.

Quand j’écris, le guerrier japonais semble être animé par la pulsion de ma plume, par les mots qui jaillissent sur le papier.

Puis, je quitte l’endroit, ramenant une certitude.

J’écris à nouveau!