Comment un Éditeur jugera votre manuscrit?
Après avoir passé de nombreuses heures à vivre avec nos héros, à les modeler, peaufinant leurs personnalités, à leur donner du fil à retordre, leur insufflant une vie pleine de rebondissements, on se sent lié à eux. Intimement. Au fil des jours, un univers presque palpable s’est érigé autour de nous, tant la réalité de notre fiction est bien ancrée dans notre esprit. Attachée par un fil invisible, une fierté presque maternelle (ou paternelle) nous unit à notre création.
Maintenant que nous avons mis le point final, l’heure est venue de couper le cordon et de laisser aller …
Tout exalté, nous l’envoyons par la poste, avec l’espoir, fort légitime, qu’il sera édité :o)
Dès lors, on peut se poser certaines questions : sur quels critères se fondent les comités de lecture pour refuser ou accepter un manuscrit? Quelles sont les qualités littéraires requises?
Voici donc quelques pistes tirées de la revue Écrire Aujourd’hui. Le sujet demeure ouvert, si vous avez d’autres indices à révéler, n’hésitez pas à les rajouter dans vos commentaires:o)
Face à un texte, tout lecteur a une réaction émotive : favorable ou défavorable. Et cela, dès le premier chapitre. Ou il « accroche » à l’histoire, ou pas. Ou il est attiré par le texte, ou pas. En privé, l’individu a le loisir d’interrompre sa lecture si le récit ne lui plaît pas. Le lecteur professionnel, lui, se distancera en se posant les questions suivantes :
- Quelle émotion ce texte provoque-t-il en moi?
- Quelle émotion ce texte peut-il provoquer chez les lecteurs?
- Cette émotion est-elle compatible avec l’institution que je représente?
Si la réponse est positive, dans les trois cas, le texte ira dans la pile à conserver.
Ensuite, la lecture analytique entre en jeu.
Si la première impression est bonne, le lecteur va affiner son jugement à l’aide de 4 critères littéraires.
À savoir :
1. le contenu est intéressant, voire passionnant;
2. la forme est bonne pour convoyer ce contenu, voire excellente;
3. l’auteur a du style, du talent;
4. on ne regrette pas un instant d'avoir lu ce texte, bien au contraire,
Mais tous les cas intermédiaires sont possibles…
Si le récit est captivant, malgré quelques faiblesses littéraires, l’éditeur peut parfois se montrer intéressé à travailler de concert avec l’auteur afin d’améliorer son texte.
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